C'est en 2013, après la création de "L'Histoire des ours pandas" une pièce à la scénographie imposante que Christel CLAUDE et Julien ASSEMAT ont décidé de s'emparer de ce texte de Jean-Luc Lagarce en imaginant une mise en scène simple, drôle et intimiste.
Ils sont donc tous deux metteurs en scène et interprêtes du spectacle.

La création lumière a elle été réalisée par Thierry Jacquelin.

LES REGLES DU SAVOIR VIVRE DANS LA SOCIETE MODERNE est à l'origine, un soliloque écrit pour une femme. Mise en scène de nombreuses fois, cette pièce a été tantôt interprétée par une femme seule, tantôt par un homme, tantôt par une troupe de 5, 10 ou 15 comédiens. La structure de ce texte en fait un matériaux extrêmement malléable au gré des envies des metteurs en scène.

Christel CLAUDE et Julien ASSEMAT avaient envie pour cette troisième création d'une forme simple, sans grands décors ni éclairages compliqués. Le texte brut et sa drôlerie, sans grands artifices, simplement le plaisir de dire. Le plaisir de mâcher les mots de LAGARCE, cette langue si particulière, et d'en faire don au public. Avec le public.

Si LE CHIEN AU CROISEMENT s'est souvent invité au cours de ses créations à aller au milieu des spectateurs, le défi cette fois-ci est de faire venir le spectateur sur scène. De jouer avec lui. Lui ôter son statut de spectateur passif pour en faire un acteur de la pièce qu'il regarde.

"Ce serait formidable si les projecteurs tout à coup pouvaient se braquer sur un spectateur pour éclairer son beau visage de planqué!"
Nous avons pris les mots de Garcia Lorca au pied de la lettre pour faire en sorte que ce spectacle ne soit pas vécu comme un simple show ou encore moins un cours magistral, mais plutôt une expérience, un jeu entre des acteurs et des spectateurs. Le but de ce jeu étant de rompre la frontière qui trop souvent les sépare.

"On règle toutes ces choses car des fiançailles, un mariage, la vie en général sont une longue suite de choses à règler, on ne saurait l'oublier et il serait imbécile de se laisser influencer par les futilités accessoires que sont les sentiments"