CALIGULA
Raconter Caligula, c’est raconter l’histoire du monde.
Parce que dans cent ans ce même monde se souviendra sans doute d’avantage de Néron, Napoléon, Hitler et Staline que de Gandhi ou Mandela.
Caligula est l’histoire d’un monde que des hommes ont, à jamais, marqué de leur empreinte en faisant couler le sang ou régner la terreur.
Et aujourd’hui encore.
Un théâtre pour dire ça.
Dire qu’aujourd’hui, le monde compte encore beaucoup de Caligulas.
Que leur destitution ou leur maintien au pouvoir dépend de contrats d’armement signés avec des puissances « démocratiques ».
Que ces « puissances démocratiques », y compris les plus puissantes d’entre elles, ne semblent pas plus à l’abri d’enfanter d’une telle démence d’une telle violence.
Dire aussi que la vie d’un homme ne vaut pas grand-chose face au pouvoir.
Dire le danger de ce pouvoir absolu.
Dire sa dangerosité accrue lorsqu’il est dissimulé sous des postiches démocratiques.
Dire sur une scène de théâtre ce qui ne peut-être dit sur la scène politique.
Ne pas simplement faire le procès d’un dictateur.
Offrir au monde un miroir.
Et refaire du théâtre une Agora...
Julien ASSEMAT y mettra en scène 6 comédiens pour interpreter les 28 rôles initialement présents dans la pièce de Camus.
Il ne s'agit pas là d'une rigueur budgetaire comme cela peut souvent être le cas, mais bien d'un parti pris considérant d'avantage ces "rôles" comme des "partitions"
Serons notamment présents sur scène Christel CLAUDE et Mickaël VIGUIER, déjà comédiens au sein du chien au croisement.
La création lumière ainsi que la régie générale seront assurées par Thierry Jacquelin.